10 ans des massacres : l’impunité triomphe sur le sang des innocents à Beni

10 ans des massacres : l'impunité triomphe sur le sang des innocents à Beni

La ville de Beni a totalisé ce mardi 15 octobre 2024, 10 ans depuis qu’elle est sous le choc des violences des terroristes islamistes d’Allied Democratic Forces (ADF). Cette date rappelle les toutes premières tueries perpétrées par ces assaillants dans le quartier Ngadi. Ces massacres avaient fait périr une trentaine des vies humaines et orchestré des pillages ainsi que des disparus, qui ne sont jamais revenus.

Dix ans après ces tueries, la population se retrouve dans une situation inchangeable malgré les efforts fournis par les autorités congolaises et ougandaises qui travaillent désormais en symbiose pour mettre termes à ce phénomène dans cette zone. Ce mardi, la population a honoré la mémoire des victimes de toutes les tueries commises par ces terroristes dans la région de Beni ainsi que d’autres zones touchées par cette situation.

Certains observateurs pensent que 10 ans c’est trop pour ne pas stopper cette rébellion et endiguer ce phénomène sur le territoire congolais.

« Dix ans de violences, dix ans d’impunité, il est temps de rendre justice aux victimes et de mettre fin à ce cycle de violence », a écrit sur sa page X Jean-Paul Lusenge chercheur en sciences politiques et activiste des droits humains.

En dépit de l’appel de la société civile d’exiger au gouvernement congolais de reconnaître la journée du 15 octobre comme une journée des victimes des atrocités commises par les ADF, le président de l’ASBL Jeunes Patriotes Consolidateurs de la Paix (JPCP) Benjamin Asimoni, pense par ailleurs que le gouvernement congolais devrait beaucoup investir dans la défense pour mettre termes à ce phénomène.

Dans ce même registre, la même source appelle au renforcement des stratégies diplomatiques pour empêcher le recrutement de ces assaillants à travers des pays voisins d’une part et de l’autre développer des stratégies à l’interne pour stopper ces recrutements à travers le pays. Benjamin Asimoni, renchérit que cette stratégie à l’interne passe notamment par le renforcement de renseignement militaires’ qui nécessite des moyens.

« Ce qui traine le résultat dans ce phénomène, c’est aussi un problème de diplomatie et de de stratégie à l’interne pour empêcher des recrutements », a-t-il déclaré, en appelant la Cour Pénale Internationale (CPI) de commencer ses enquêtes annoncées en ville de Beni pour identifier les auteurs de ces affres, les punir et indemniser les victimes.

« Ceux qui sont cités ou accusés d’être auteurs présumés des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité, que leur dossier soit traité avec diligence », a-t-il insisté.

Cette même recommandation a été émise par le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), ainsi que d’autres activistes des droits humains présents à cette activité.

Depuis le début de ces tueries, un floue règne encore dans la communauté pour identifier les raisons de ces actes inhumains qui ont conduit à la perte de milliers de vies humaines.

Azarias Mokonzi

By Rédaction Rédaction

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