Beni,le 22 août 2024(Beninipashe) — Les activités relatives à la journée mondiale de l’aide humanitaire viennent de se clôturer dans le Nord de la province du Nord-Kivu, ce Jeudi 22 Août 2024.
A cette occasion, une dizaine d’organisations non gouvernementales internationales, nationales et locales et des agences du système des Nations-Unies ont organisé une journée porte ouverte couplé à une table ronde.
Au cours de ces assises tenues au bureau de coordination des affaires humanitaires de Nations-Unies ( OCHA), ces organisations ont tour à tour expliqué les activités liées à leurs domaines d’interventions aux différentes couches de la population invitées pour la circonstance. Ce cadre a également facilité la compréhension des activités des différentes organisations leurs donnant la possibilité de nouer des partenariats afin de faire ensemble face aux défis de la région.
Il s’agit par exemple de l’organisation locale Tendo la Roho qui a bénéficié séance tenante de la promesse de partenariat de l’Action Concrète pour la Protection de l’Enfant sur l’initiation aux métiers des enfants issus des groupes armés.
Intervenant sur la situation humanitaire dans la région de Beni-Lubero, le Chef d’antenne de la Coordination des affaires humanitaires a rappelé la nécessité d’intervenir à faveur des milliers des déplacés internes et des personnes vulnérables dans cette partie du Pays où le gouvernement congolais fait face à plusieurs groupes armés locaux et étrangers.
« Achaque fois que nous faisons des descentes sur le terrain, chaque fois que nous essayons de les contacter( les déplacés), la première des choses qu’ils demandent c’est la paix. Mais en attendant comme ils sont encore ici dans les zones d’accueil, ils ont besoin des vivres, des non vivres, d’abris, d’accès aux soins médicaux et nutritionnels mais aussi en terme d’encadrement éducationnel en faveur de leurs enfants », a indiqué Benjamin Kankisingi.
A ce jour, entre 20 milles et 30 milles déplacés internes vivent en ville de Beni. Ils sont hébergés soit dans des familles d’accueil soit dans des sites de cantonnement du gouvernement ou des organisations non gouvernementales, affirme la coordination des affaires humanitaires.
Ces chiffres qui ne tiennent pas compte des déplacés internes des atrocités des « terroristes » de Forces Démocratiques et alliés depuis 2014 ont augmenté avec l’arrivé des déplacés venus du Sud du Territoire de Lubero. Sur place, les hostilités se poursuivent entre les forces gouvernementales et le Mouvement du 23 Mars.
Pour atténuer la précarité des conditions de vie des déplacés internes, la Chef de Bureau des affaires humanitaires et solidarité nationale à Beni ville rassure des dispositions en cours de mise en place.
Madame Estimé Modibawagoto, cheffe bureau affaires humanitaires et solidarité nationale Beni ville a indiqué que « soixante pourcents des anciens déplacés internes ont déjà bénéficié des activités génératrices des revenus et des activités villageoises coopératives en attendant que ceux qui n’ont pas été enregistrés soient pris en charge ».
Benjamin Sivanzire