Le président de l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO) s’est rangé derrière l’opposition sur la modification ou le changement de la Constitution, un projet soutenu par le régime Tshisekedi.
Sur son compte X, Jean-Claude Ketende a justifié les raisons pour lesquelles le président Tshisekedi et son camp politique « manipulent » l’article 217 pour faire adhérer le peuple congolais à ce projet.
« Tshisekedi manipule l’article 217 pour vous faire peur, dans le but de vous faire adhérer à son projet dont il sera le seul bénéficiaire, en disant qu’on nous oblige à abandonner nos terres de l’Est aux pays voisins. Cet argument est faux », a-t-il fait savoir.
A l’en croire, « les terres de l’Est (Bunagana…) sont prises de force par le Rwanda, sous le régime du Président Tshisekedi. Ceci à cause de sa politique de tâtonnement. Il est tantôt ami(il avait tendu la main à Kagame) tantôt son ennemi. Tantôt, Il fait venir les troupes de la communauté de l’Afrique de l’Est, tantôt il les chasse . Aux élections de 2023, il a promis de marcher sur le Rwanda, juste pour avoir le vote des compatriotes de l’Est. Une fois réélu, il a abandonné cette menace, mais vos votes étaient déjà dans sa poche », poursuit-il.
Selon lui, « cette politique de tâtonnement est une des causes de l’occupation de nos terres à l’Est. Nos terres ne seront jamais prises avec l’accord du peuple congolais. L’article 214 de la constitution ne permet pas un abandon facile de nos terres. Ce pouvoir est donné au peuple congolais seul. Or, nous savons que le peuple est opposé dans sa majorité à l’abandon de nos terres à qui que ce soit. Le projet du président Tshisekedi vise à changer la constitution et à s’éterniser au pouvoir », a-t-il conclu.
Félix Tshisekedi a souligné Samedi tard dans dans la soirée dans un rassemblement populaire à Lubumbashi que l’article 217 de l’actuelle constitution donne la possibilité aux voisins d’accéder aux terres congolaises, une disposition à élaguer à travers une révision constitutionnelle, pour laquelle il sensibilisait la population. L’opposition considère ce message comme une manipulation visant à s’éterniser au pouvoir.
Azarias Mokonzi