Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a condamné les attaques récentes qui ont tué et blessé des civils dans le Nord-Kivu, en République démocratique du Congo « Les blessés sont transportés à moto, d’autres par bus, ou avec l’aide des volontaires de la Croix-Rouge congolaise. Des civils arrivent grièvement blessés par balhas ou par des éclats d’obus. Tout l’hôpital est mobilisé et les trois équipes chirurgicales travaillent sans relâche pour soigner des patients qui attendent parfois couchés à même le sol faute d’espace suffisant », a déclaré Myriam Favier, cheffe de la sous-délégation du CICR à Goma.
Le CICR a pris en charge plus de 600 blessés depuis le début du mois de janvier, dont près de la moitié sont des civils. Les affrontements armés en cours autour et dans la ville de Goma ont provoqué un afflux massif de blessés par balles et par munitions explosives dans les structures soutenues par le CICR.
« Il est impératif que les parties au conflit respectent le droit international humanitaire en veillant constamment à épargner les civils ainsi que leurs biens et en prenant toutes les mesures possibles pour minimiser les conséquences humanitaires des opérations militaires qu’ils dirigent », a souligné François Moreillon, chef de la délégation du CICR en RDC.
Le CICR a appelé à un accès humanitaire sécurisé pour répondre aux besoins les plus urgents des populations affectées. « Nous recevons un grand nombre d’appels de personnes blessées, désemparées et livrées à elles-mêmes. Un accès humanitaire sécurisé est indispensable pour répondre aux besoins les plus urgents comme l’accès à l’eau potable, à l’électricité, à la nourriture et aux soins de santé »,a conclu François Moreillon.
Pendant ce temps, la coalition du Mouvement du 23 Mars et l’armée rwandaises aurait pris plusieurs places stratégiques de la ville de Goma. Certains militaires des forces armées de la République Démocratique du Congo sont cependant restés en ville où certains tirs sporadiques se font attendre.
Benjamin Sivanzire