Beni, le 30 janvier 2025 (BENINIPASHE)— Face à la montée des violences dans la région du Kivu en République démocratique du Congo (RDC), le Mouvement de la Paix, une association Française, appelle la France à intervenir aux côtés de l’ONU pour mettre fin au conflit et garantir la sécurité des populations civiles. Cet appel fait résonner de l’autre bout du monde la souffrance humaine longtemps ignorée par la jeunesse des puissances mondiales
Les récents combats meurtriers, exacerbés par l’offensive du M23 soutenue par l’armée rwandaise, ont provoqué une crise humanitaire alarmante. « Les populations civiles du Kivu sont de nouveau victimes d’une reprise des combats meurtriers », souligne le communiqué. La prise de la ville de Goma par le M23 a intensifié les déplacements massifs de populations, engendrant des souffrances incommensurables. Selon l’ONU, plus d’un demi-million de personnes ont été déplacées depuis début janvier à cause des combats, qui ont également causé plus de 100 morts et près d’un millier de blessés en seulement trois jours.
Les Richesses et Conflits au cœur d’un drame humanitaire
La RDC, riche en ressources naturelles, est au cœur d’un jeu complexe d’intérêts entre États et multinationales. « C’est la cause fondamentale du calvaire que subissent les populations civiles », déclare le Mouvement de la Paix. Plus d’une centaine de groupes armés, tant congolais qu’étrangers, menacent la stabilité régionale, entraînant des abus graves des droits humains et des drames humanitaires.

Actuellement, Goma est largement sous le contrôle du M23 et des forces rwandaises, qui occupent l’aéroport et le siège du gouvernement provincial. Les combats se sont calmés dans le centre-ville, mais des poches de résistance persistent dans certains quartiers.
Des habitants rapportent que « le problème, c’est le manque d’eau, d’internet et de courant » alors que les infrastructures ont été gravement endommagées.
Malgré cela, certains résidents commencent à sortir de chez eux après plusieurs jours de confinement.
Le Mouvement insiste sur l’urgence d’une intervention française dans le cadre des processus de Luanda et Nairobi pour favoriser un dialogue constructif. « La France doit agir dans le cadre de l’Onu », affirme-t-il, soulignant que « sans dialogue, aucune solution n’est possible ». Le soutien à la MONUSCO est également essentiel pour protéger les civils et assurer un accès humanitaire complet.
Vers une Stabilité Durable
Pour que les richesses de la région deviennent une source de prospérité plutôt qu’un motif de conflit, des mesures doivent être prises pour désarmer les groupes armés et respecter la souveraineté de la RDC. Le Mouvement conclut en appelant à « renforcer les institutions congolaises » pour mieux répondre aux besoins de sécurité humaine.
Cet appel urgent met en lumière la nécessité d’une action internationale concertée pour mettre fin aux souffrances des populations du Kivu et établir une paix durable dans cette région troublée.
Mardi, une marche organisée à Kinshasa de soutien aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo s’est soldée par des attaques contre plusieurs ambassades dont celle de la France. Alors que les manifestants en colère accusent des pays occidentaux de silence coupable face à l’agression rwandaise de la RDC via le M23, le gouvernement congolais et plusieurs autorités nationales dont le président Félix Tshisekedi ont condamné ces attaques contre les diplomates tout en insistant sur une défense sans relâche contre les violations perpétuelles de l’intégrité territoriale de ce pays, considéré comme un scandale géologique.
Benjamin Sivanzire