Le Président du Conseil Supérieur de l’audiovisuel et de la communication en République Démocratique du Congo, Christian Bosembe, a vivement critiqué les médias qui relayent les prétendues avancées des terroristes, notamment Radio France Internationale Afrique, TV5 Monde et FRANCE 24.
« Je constate avec amertume que certains médias relaient les prétendues avancées des terroristes tout en occultant les exploits des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) », a déclaré Christian Bosembe dans un message sur X (anciennement Twitter).
« Nous respectons la liberté d’expression et d’information, mais nous fustigeons fermement toute apologie du terrorisme », écrit-il.
Il a également souligné que les terroristes n’ont pas droit à la parole en RDC, comme partout ailleurs dans le monde.
« Il s’agit de vies humaines et de l’intégrité de notre territoire, des principes non négociables », a-t-il ajouté.
Christian Bosembe a exigé que les médias, nationaux et étrangers, respectent ces valeurs fondamentales.
« En ma qualité de Président du conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, je n’hésiterai pas à soumettre à la plénière la question de leur suspension sur le territoire congolais si ces dérives persistent », a-t-il menacé.
Selon la nouvelle loi sur la presse en RDC, adoptée en avril 2023, les médias sont tenus de respecter les principes de l’objectivité, de l’impartialité et de la véracité dans leur couverture des événements. La loi interdit également la diffusion d’informations qui pourraient porter atteinte à la sécurité nationale ou à l’intégrité territoriale du pays.
En outre, le code militaire congolais prévoit que toute personne qui diffuse des informations susceptibles de démoraliser les troupes ou de porter atteinte à la sécurité nationale peut être poursuivie et condamnée. Christian Bosembe a rappelé que les médias ont la responsabilité de respecter ces dispositions légales et de contribuer à la stabilité et à la sécurité du pays. La question de la liberté de la presse et de la responsabilité des médias dans la couverture des conflits armés est donc plus que jamais d’actualité en RDC. Les médias sont appelés à jouer un rôle responsable et éthique dans la diffusion de l’information, en évitant de relayer des informations qui pourraient porter atteinte à la sécurité nationale ou à l’intégrité territoriale du pays.
Benjamin Sivanzire