Dans un contexte politique tendu où la préservation des acquis démocratiques reste une priorité majeure, l’acteur politique, Fabrice SaaMbili, membre du parti politique Ensemble pour la République, a adressé un message ferme au président Félix Tshisekedi. Lors d’une récente allocution, l’opposant a mis en garde contre toute initiative visant à modifier la Constitution, soulignant l’importance de respecter la volonté du peuple.
En effet, ce dernier a rappelé que la Constitution de 2006 est le fruit d’un large consensus national, validé par un référendum populaire qui lui confère une légitimité incontestable.
« Modifier la Constitution aujourd’hui, alors que nous traversons une période marquée par des conflits et un état de siège dans certaines régions, serait une trahison des idéaux démocratiques et risquerait de plonger le pays dans un chaos aux conséquences désastreuses », a-t-il averti.
Il a insisté sur le fait que l’article 219 de la Constitution interdit explicitement toute révision pendant un état de siège ou de guerre, appelant ainsi au respect scrupuleux de cet impératif juridique.
L’opposant n’a pas manqué de critiquer l’actuel régime qu’il qualifie d’illégitime, en soulignant que le Parlement actuel est composé en majorité de nombreux députés cooptés, ce qui affaiblit la représentativité populaire de cette institution. Pour Fabrice Saambili, toute tentative de réforme constitutionnelle menée sous ces conditions serait perçue comme un abus de pouvoir manifeste, mettant en péril l’équilibre fragile du pays.
« Nous appelons toute l’opposition politique à se mobiliser, à mettre en ordre de bataille pour faire face aux manœuvres visant à affaiblir notre Constitution », a-t-il martelé. Il a également exhorté la société civile et les citoyens à rester vigilants, prêts à défendre la démocratie par tous les moyens légaux.
« Il est temps que nous montrions notre détermination et que nous disions non à toute forme de manipulation constitutionnelle », a-t-il argué.
Pour lui, le changement dont le pays a besoin ne réside pas dans une réforme constitutionnelle orchestrée par un pouvoir en place fragilisé. Au contraire, il insiste sur la nécessité de prioriser le bien-être social, l’amélioration des conditions de vie des Congolais, et la lutte contre la corruption qui gangrène les institutions publiques.
Le message de l’opposant est clair : « la RDC ne peut se permettre de revenir en arrière. Toute tentative de révision constitutionnelle sera combattue par une opposition unie, prête à défendre l’intégrité de la République »
Beninipashe
