Beni,le 07 Octobre 2024(beninipashe)– Plusieurs portes des boutiques ont été scellées ce lundi 07 Octobre 2024 en ville de Beni, au Nord-Kivu par l’autorité urbaine. Ces boutiques l’ont été à la suite d’une désobéissance à l’ordre du maire de la ville qui a exigé la poursuite des activités en dépit du message lancé par les groupes de pression et mouvements citoyens regroupés au sein de « Front pour Beni qui a appelé à deux journées sans activité ».
En en effet, depuis tôt le matin, les activités étaient paralysées. Les artères principales au centre commercial de Matongé étaient remplies des barricades et des immondices avant d’être évacuées plus tard par les éléments de l’ordre. Les boutiques qui n’ont pas ouverts, ont été scellées par le maire de la ville sous le mécontentement de plusieurs observateurs qui reprochent à l’autorité urbaine de violer la loi.
Dans ce même registre, maître Déogatias Nyamwisi, cadre de la DCF/N, condamne le scellage de ces boutiques et exige la suspension de l’autorité urbaine pour avoir outrepassé les limites de ses compétences.
« C’est un comportement inapproprié de la part du maire de la ville de Beni, pour ne pas parler de l’abus de confiance qui s’est permis de fermer les boutiques des commerçants par crainte de perdre leurs biens suite à l’appel de la ville morte, lancé par les différentes couches de la société civile ont fermé leurs boutiques en patientant que l’accalmie revienne et c’est tout en fait inapproprié dans une ville où la vie en soit est devenue un grand combat et que le maire de la ville puisse se permettre d’user de son pouvoir pour anéantir le peuple qui se bat matin, midi soir pour survivre dans une situation catastrophique. Et si aujourd’hui le gouverneur du Nord-Kivu manquait les raisons qui pourraient le pousser de suspendre le maire de la ville, en voici une afin de rétablir la collaboration entre les civils et les militaires », a-t-il déclaré.
Cependant en dépit de cette décision, les activités n’ont pas toujours repris en totalité. Seuls ceux qui ont été contraints d’ouvrir ont vaqué à leurs activités.
Les groupes de pression et mouvements citoyens ont appelé à deux journées sans activités pour exiger la levée de l’État de siège et la libération des prisonniers politiques et de certains activistes.
Azarias Mokonzi