Le Ministre d’État, ministre de la justice et garde des Sceaux qualifie la tentative d’évasion à la prison Centrale de Makala, la nuit du dimanche à ce lundi 02 septembre 2024 « d’actes de sabotage ».
D’après Maître Constant Mutamba, face à cette situation, des enquêtes ont été amorcées pour identifier et sanctionner les commanditaires de ces actes de sabotage.
« Acte de sabotage prémédités au CPK cette nuit, alors que nous nous trouvons en itinérance à l’intérieur du pays pour étendre la politique de désengorgement des prisons et amélioration des conditions carcérales, dictée par le chef de l’État et Magistrat Suprême. Des enquêtes en cours pour identifier et sanctionner sincèrement les commanditaires de ces actes de sabotage. Une réponse implacable leur sera réservée », a-t-il réagi sur son compte X.
D’après, plusieurs témoignages et des vidéos qui circulent sur la toile, des tirs ont été attendus depuis 2 heures locales aux alentours de cette prison. Des images montrant des corps sans vie criblés de bal gisant sur le sol dans un bain de sang se multiplient. Certaines sources indépendantes parlent des plusieurs morts et blessés parmi les prisonniers qui ont tenté de s’évader.
Le ministre National de la Communication et Porte-parole du gouvernement a réagi en début de la matinée sur la question. Sur son compte X, Patrick Muyaya Katembwe a indiqué qu’ils s’agissait d’une « tentative d’invasion » des prisonniers gardés au sein de cette maison avant d’indiquer que « la situation est déjà sous contrôle des éléments de l’ordre ».
La réaction du Ministre d’État, Ministre de la Justice et garde des Sceaux n’a pas tardé.
Constant Mutamba annonce une série de mesures prises relativement à cette situation. Il s’agit notamment de « l’Interdiction de transfèrement par les magistrats des parquets, des détenus au CPK, sauf autorisation du Minetat Justice et ce, jusqu’à nouvel ordre; Intensification du processus de désengorgement des prisons de Makala, Ndolo et de l’intérieur du pays
;Accélération du projet de délocalisation du CPK par la construction d’une nouvelle prison excentrée de la ville de Kinshasa ».
Le Centre Pénitencier de Kinshasa compte à ce jour plus de 15 milles détenus pour une capacité initiale d’environ 1500 seulement, indiquent des sources officielles.
Pour le désengorger, le gouvernement congolais a entrepris, en juillet dernier ,la libération des certains détenus pour faits bénins. Une mesure qui s’applique en pas pesants vu la lenteur du traitement des dossiers des présumés auteurs des différentes infractions par les cours et tribunaux du pays suite à un nombre insuffisant des magistrats, la corruption et autres maux qui ronge la justice du pays reconnue de « malade » par les différentes autorités compétentes.
Benjamin Sivanzire
