Opérations militaires à Beni contre les ADF : neuf an après, succès ou échec ?

Beni,le 20 octobre 2023(beninipashe)- Depuis près d’une décennie, la région de Beni fait face à un cycle Infernal des violences perpétrées par les terroristes d’Alied Démocratic Force (ADF). Dimanche 15 octobre 2023, la ville de Beni, située en province du Nord-Kivu, s’est souvenue de son premier théâtre sanglant enregistré sur son territoire par ces assaillants.

Ces tueries se poursuivent dans la région, en dépit des opérations militaires en cours, lancées pour les stopper afin de permettre à la population de fumer la calumet de la paix.

De l’inconstance sur le système opérationnel

D’aucuns s’interrogent sur les causes liées à l’incapacité des services de défense et de sécurité pour endiguer ce phénomène qui a tant perduré. Maître Fabrice Mulwahali, un activiste des droits humains, pense que « cette difficulté d’en finir avec ces rebelles peut-être liée à certains facteurs notamment, le mode opératoire de l’ennemi qui ne mène pas laa guérilla, des attaques improvisées contre les civils non armés et se retire rapidement, le caractère nomade des tueurs ».

A l’en croire, « l’inefficacité des services habilités à la matière, le renseignement, le désordre au sein de l’armée, parfois politisée avec à son sein des officiers ayant des intérêts autres que ceux de la République Démocratique du Congo, car venant des milices comme CNDP, à travers les mixages, brassages… ».

Notre source poursuit que « l’absence d’une volonté politique pragmatique, l’absence de l’autorité de l’État, la mauvaise gestion des fonds alloués aux opérations » peut-être à la base de l’échec des opérations en cours dans la région de Beni, en y ajoutant aussi « la passivité des troupes onusiennes pourtant dotées d’un mandat offensif comme la FIB au Congo depuis 2013. Une mauvaise compréhension du phénomène ADF par certaines autorités.

Pour endiguer ce phénomène, il pense « qu’il faut une ferme volonté politique, un suivi minutieux de la chaîne de commandement et de l’affectation des moyens, l’adaptation des militaires au mode opératoire des rebelles à travers le renforcement des services de renseignements militaires ».

Les opérations Shujaa, une respice pour sauver l’image d’ores-et-déjà ternie ?

Sue le plan opérationnel congrès, les opérations Issues de la mutualisation entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les forces de la défense du peuple Ougandais ( UPDF) semblent porteuses vis-à-vis de son résultat.

Selon Benjamin Asimoni, président de l’ABL, Jeune Patriote Consolidateur de la Paix (JPCP), les opérations Shujaa, est un succès dans la région de Beni compte tenu des résultats recueillis.

« Sur le plan récupération des entités, la mutualisation des forces FARDC-UPDF a été un plan bénéfique et c’est après qu’on a commencé à enregistrer un certain succès dans l’évolution de la complicité et le résultat dans certains espaces géographiques comme Mayangose et dans les agglomérations qui sont dans le secteur de Ruenzori qui se fait observer » précise-t-il.

Dans ce même registre, le colonel Make Hazukay, porte-parole des opérations « Shujaa », estime que le mouvement ADF-MTM attaché à l’État Islamique est une menace au niveau de la sous-région, étant donné que l’Ouganda devient de plus en plus aussi une cible aux actes terroristes.

« Aujourd’hui, ils menacent aussi l’Ouganda. Ces opérations sont prometantes parce-qu’il y a maintenant progressivement le retour de la paix » affirme le colonel Make Hazukay, qui rappel « qu’un seul terroriste vivant est une menace. On ne conclut pas que la guerre est finie, on y travaille toujours » argue-t-il.

De l’illogique propagandiste

Les opérations Shujaa penchent plus les intérêts, sur l’Ouganda que la RDC, a réagi maître Ghislain Syauswa d’ensemble pour la République. D’après lui, « quelques soit la mutualisation des forces, cela éloigne le danger que du côté Ougandais alors que pour la RDC c’était une manière de faire reculer l’ennemi qui était déjà mis au point de départ ».

Pour lui, il faut à la tête du pays un nouveau leadership pour espérer au retour effectif de la paix, en sanctionnant dans les urnes le régime de Tshisekedi, qui a démontré ses limites pour remettre l’autorité de l’État dans la zone.

Depuis le début des opérations générale en cours dans la région de Beni, au Nord-Kivu et Irumu, Mambasa en Ituri, les ADF demeurent inquiétés par les services de défense et de sécurité. L’on peut noter notamment la neutralisation de plusieurs d’entre eux, y compris leurs leaders. Des bastions stratégiques de l’ennemi ont déjà été détruis, et conquis par l’armée loyaliste, ce qui bloque l’intensification des tueries dans la zone.

Les stagiaires.

By Rédaction Rédaction

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