Guerre du M23-RDF: « On exerce le pouvoir sur un territoire contrôlé, le pouvoir en bout de stratégie, doit faire appel à Katumbi et Kabila » Me Ghislain Syauswa

Beni,le 12 Février 2024(beninipashe)- L’agression rwandaise en cours à l’Est de la République Démocratique du Congo, continue à défrayer la chronique de la classe politique congolaise. Les affrontements notamment près de la cité de Sake touche la ville de Goma, sur laquelle sont larguées des bombes.

Ce jeudi 08 février 2024 ces affrontements se poursuivent à Kibumba où des détonations d’armes lourdes et légères sont audibles. Des entités environnantes touchées par ces affres se vident petit à petit, renseignent des sources locales. Bien que le tendem M23-RDF, affirme n’avoir pas l’intention de récupérer la ville Goma, plusieurs internautes pensent que la rébellion cherche à distraire l’armée pour la détourner de son objectif.

La symbiose des forces politiques exigée

« Les acteurs politiques toute tendance confondue doivent réfléchir comment mettre termes à cette situation. On est tous à la quête du pouvoir, mais ce pouvoir doit être exercé sur un territoire », a déclaré Maître Ghislain Syauswa cadre d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi qui estime que le président Félix Tshisedi doit approcher les opposants dont Moïse Katumbi et Joseph Kabila pour tant soit peu tenter de mettre termes à la crise sécuritaire à l’Est.

« Le pouvoir doit accepter qu’il est au bout de son souffle et de ses stratégies. Il doit faire appel à d’autres forces de la nation pour que les gens se mettent au tour d’une même table pour voir comment kes gens peuvent mettre leur énergie ensemble pour que nous puissions tant soit peu tenter de trouver solution à cette situation. Le régime est au bout de ses stratégies et doit sortir de son orgueil ostentatoire. Le président Moïse Katumbi avait un programme dans lequel il disait qu’à 6 mois, il devrait mettre termes à cette aventure rwandaise, je pense que c’est le moment d’approcher celui qui disait qu’à 6 mois il devrait mettre termes à ces hostilités que de le mettre à l’écart, car c’est la RDC qui est notre dénominateur commun. On doit approcher aussi Kabila parce qu’un moment de l’histoire, il avait mis en déroute cette même rébellion. Ce n’est pas lâche de procéder comme ça », fait-il savoir.

Notre source pense que l’ennemi profite de cette division, car il y a un côté d’une part qui cherche à gagner la guerre à l’aveuglette et de l’autre où l’on se focalise sur les faiblesses de son adversaire politique en perte de vitesse face aux évidences.

« C’est l’ennemi qui gagne dans cette division. Lorsque l’ennemi saura que toute la classe politique est unie autour d’un idéo, c’est-à-dire protéger ka république, il aura la peur. Le comble c’est que nos adversaires se focalisent sur la formation du gouvernement, alors que nous c’est la question sécuritaire qui préoccupe. On est distrait et dans l’entre-temps, l’ennemi prend le dessus sur nous et nous risquons tous de regretter. Nous sommes dans la logique de l’intérêt général. Il faudrait qu’on ait le Congo et toutes les autres revendications, seront discutées après, mais si nous n’avons pas le Congo, tout ce qui est en tête ne va rien apporter. On exerce le pouvoir sur un territoire contrôlé », Renchérit maître Ghislain Syauswa.

Des combats se poursuivent près de la ville de Goma entre les FARDC et l’armée rwandaise. Plusieurs sources affirment que, l’ennemi a perdu plusieurs de ses hommes au cours de ces derniers combats.

Azarias Mokonzi

By Rédaction Rédaction

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