Beni,le 10 octobre 2023(beninipashe)- Le Programme Alimentaire Mondial ( PAM ) interdit la vente et l’achat des vivres destinés à l’assistance aux personnes vulnérables dans des zones en conflits.
Dans son communiqué du lundi 9 Octobre 2023, le bureau provincial du PAM au Nord-kivu fait savoir qu’en cette période où le besoin devient de plus en plus grand, des personnes de mauvaise intention s’adonnent à l’achat de vivres auprès de bénéficiaires de l’aide l’humanitaire, à un prix dérisoire avant de les revendre au marché.
Face cette situation, le Programme Alimentaire Mondial condamne vivement ces agissements qu’il considère d’illégal et prévient sur des poursuite des auteurs de ces actes par les services de securité.
« Alors que les efforts de tous devraient converger pour lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle
qui affecte les vies de milliers de personnes déplacées vulnérables, certains individus, en quête de gains
faciles, exploitent les personnes déplacées vulnérables qui souffrent en achetant leur assistance à des prix
dérisoires, ce qui fait que les denrées alimentaires du PAM arrivent à se retrouver sur les marchés.
Le PAM déplore vivement les agissements de tels individus et tient à informer toute l’opinion qu’il est illégal
d’acheter ou de vendre ces produits»,
peut-on lire dans ce communiqué.
Au même moment le Programme Alimentaire Mondial encourage la population à denoncer ces actes qui visent à réduire à neant les efforts d’assistance aux personnes vulnérables, dans cette zone où la guerre, les conflits et les catastrophes ont appauvri la population.
« Le PAM encourage ses bénéficiaires et membres des communautés dans sa zone d’intervention, ainsi que toute
personne de signaler ces types d’actes illicites en composant gratuitement le 49 11 11. Le numéro est gratuit et peut
également être appelé de manière anonyme. Il est disponible du lundi au vendredi de 9h00 à 18h00 et le samedi de
9h00 à 13h00. Vous pouvez l’utiliser avec Orange, Airtel ou VODACOM»,
précise cette agence des Nations Unies.
Signalons que dans une enquête de nos reporters sur les raisons de cette vente ou achat de vivres destinés à l’assistance, les avis de bénéficiaires divergent.
Les uns acceptent de vendre une part de leur assistance pour avoir un peu d’argent afin de subvenir à d’autres besoins auxquels ne font généralement pas les organisations d’aide humanitaire. Il s’agit par exemple de credits pour la communication, des petites fournitures pour l’amusement des enfants, certains dispositifs hygiéniques, Etc. D’autres par ailleurs acceptent de vendre leur ration alimentaire par pur arnaque de negociants de ces vivres.
Meschac TSONGO, à Goma et Seros Muyisa à Beni
