Au Nord-Kivu ,au moins 33 personnes ont été tués dans une série des manifestations anti-ONU. Du 25 au 31 Juillet, la société civile a dénombré 104 blessés dans les villes de Goma, Butembo, Beni mais également à Kasindi un poste frontalier avec l’Ouganda .
Dimanche 31 Juillet, un convoi de casques bleus empêché de franchir la frontière a ouvert le feu et forcer le passage blessant 14 personnes a-t-on appris des sources locales. « Nous sommes en train d’accuser la MONUSCO, pour son inefficacité dans la lutte contre les groupes rebelles locaux et étrangers car depuis la présence de cette mission ici,… nous sommes toujours en Guerre » peut-on lire sur les tracts publiés dans les réseaux sociaux incitant la population à manifester.
Des condamnations
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est dit « outré » de la mort de deux personnes tuées par des casques bleus au poste frontalier avec l’Ouganda dans l’Est de la RDC.
Dans un communiqué du gouvernement congolais, a condamné vigoureusement l’incident de ce 31 Juillet; Kinshasa souligne que les casques bleus concernés ne pourront plus,de ce fait, faire partie des contingents de la Monusco en attendant l’aboutissement du plan de retrait de cette force Onusienne de la République Démocratique du Congo
Continuités des manifestations
« Nous allons continuer à manifester jusqu’à l’obtention du départ de la Monusco » lance un manifestant trouvé en route vers la base de la Monusco à Beni, ce 01 Août.
La société civile forces vives dans un communiqué de ce 01 Août, demande à la population de maintenir la pression pour réclamer la paix tout en gardant un caractère citoyen et non-violent.
Dans cette série des manifestations, plusieurs bases de la mission ONUSIENNE ont été vandalisées.
La mission onusienne présente en RDC depuis 1999, la MONUC (mission de l’ONU au Congo) qui est devenue la MONUSCO (mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC en 2010) compte plus de 14.000 soldats de la paix.
Seros MUYISA
