Le gouvernement du Burundi a annoncé une augmentation significative de sa présence militaire le long de ses frontières, en particulier celle partagée avec le Rwanda. Cette montée en puissance, confirmée par le Ministre de la Défense Alain Tribert Mutabazi, intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays.
Lors d’une déclaration à Bujumbura, Alain Tribert Mutabazi a souligné que cette mesure vise à préparer le Burundi à une éventuelle escalade de conflit initiée par le Rwanda. Il a précisé que cette consolidation inclut un renforcement des troupes et de l’équipement militaire.
Des résidents de la province de Kirundo, interrogés par la Voix de l’Amérique notre source, expriment leur inquiétude face à cette augmentation des armes et de la présence militaire. Certains habitants des collines de Munazi et Vyanzo, dans la zone de Gatare de la commune de Busoni, ont rapporté une présence accrue de civils collaborant avec les militaires, y compris d’anciens membres de l’armée.
Selon la Voix de l’Amérique, les zones les plus surveillées sont les communes de Ntega, Bugabira et Busoni, ainsi que les provinces de Kayanza et Cibitoke. La situation est particulièrement tendue pour les familles ayant des liens avec le Rwanda ou résidant près de la frontière.
Le Ministre de la Défense, Alain Tribert Mutabazi, a affirmé que ces mesures sont prises pour anticiper et contrer toute menace. Cette déclaration fait suite à l’accusation par le Burundi du Rwanda d’abriter des combattants qui auraient mené des attaques sur le sol burundais, une allégation que le Rwanda réfute catégoriquement.
Le Président du Rwanda, Paul Kagame, lors d’une récente conférence nationale, a réitéré la volonté de son pays de défendre sa souveraineté, avertissant toute entité qui violerait ses frontières. Cette déclaration survient après des commentaires similaires du Président du Burundi, Evariste Ndayishimiye, exprimant son soutien à la République Démocratique du Congo dans sa lutte contre un « ennemi commun ».
Eugène Vomba