Beni,le 26 août 2024 ( Beninipashe)— La situation au sein des établissements d’enseignement supérieur et universitaire en République Démocratique du Congo est marquée par des tensions croissantes, principalement dans la capitale, Kinshasa.
Ces agitations, qui inquiètent les autorités, sont le résultat d’une combinaison de facteurs qui perturbent le climat académique et mettent en péril l’intégrité des institutions éducatives.
Des accusations de mégestion
La Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire a rapporté au Conseil des Ministres que des querelles internes, alimentées par des accusations de mégestion, sont à l’origine de ces tensions. Les différents Comités de Gestion des établissements sont en proie à des conflits, souvent exacerbés par des allégations de mauvaise utilisation des fonds académiques.
Ces tensions sont aggravées par des revendications syndicales fréquentes et parfois radicalisées, qui entraînent des manifestations de protestation.
Instrumentalisation des étudiants
Un autre facteur préoccupant est l’instrumentalisation des étudiants et du personnel par des acteurs non identifiés. Cette manipulation contribue à créer un climat malsain au sein des établissements, où les véritables préoccupations des étudiants sont souvent noyées dans des luttes de pouvoir internes. Les tensions se traduisent par des grèves et des manifestations, perturbant ainsi le déroulement normal des cours et des activités académiques.
La Gestion des Finances académiques en question
Au cœur de ces tensions se trouve la question de la gestion des fonds issus des contributions des parents pour les frais académiques. Les conflits entre les membres des Comités de Gestion sur l’utilisation de ces fonds sont devenus une source majeure de discorde. La Ministre a souligné la nécessité d’une gestion transparente et rationnelle de ces ressources pour éviter que des différends ne nuisent aux intérêts éducatifs des étudiants.
Réformes en perspective
Face à cette situation, la Ministre envisage un réaménagement technique au sein des organes de gestion des établissements. A l’en croire, des ajustements seront nécessaires pour garantir une gestion efficace et équitable des institutions académiques. Elle a également rappelé l’urgence de prendre en compte les conditions socio-professionnelles des membres du personnel, qui jouent un rôle important dans le fonctionnement des établissements.
Pascal Nduyiri