Les conditions carcérales deviennent de plus en plus inhumaines dans la prison centrale de Bukavu, une ville située dans la province du Sud-Kivu.
Selon un communiqué du bureau de coordination de la société civile auquel Beninipashe.cd s’est confié, cette situationi se traduit par la présence des centaines de malades dont ceux atteint des maladies graves et qui ne bénéficient pas des soins, le non approvisionnement en médicaments, la persistance du système capita, les traitements inhumains et dégradants aux détenus mêmes malades et des agents pénitentiaires impayés.
138 détenus malades sont coincés dans une cellule destinée à héberger ceux dont la maladie présente une certaine dangerosité, indique ce rapport signé par la présidente intérimaire du bureau de coordination de la société civile Maitre Néné Bintu.
« Parmi eux, 58 sont atteints de la tuberculose, 19 du VIH Sida et une vingtaine avec des plaies puantes et des pieds enflés au point qu’ils sont incapables de se déplacer vers les salles d’audiences », indique le communiqué.
A l’entrée de leur cellule, c’est une odeur insupportable suite aux conditions hygiéniques précaires, poursuit notre source. En plus de ces 138, une centaine d’autres détenus malades bloqués dans d’autres cellules et ne sont pas pris en charge par le staff médical.
« Comme si cela ne suffisait pas, regrette la société civile du Sud-Kivu, les détenus malades ou pas sont soumis à des travaux forcés à l’intérieur de la prison de la part du capita général et ses équipes illégalement constituées », regrette la société civile.
Au regard de ce tableau sombre, le bureau de coordination de la société civile recommande aux autorités à tous les niveaux et leurs partenaires de s’investir dans l’urgence pour remettre de l’ordre à la prison centrale de Bukavu et aux chefs des parquets et auditorats militaires d’accorder la liberté provisoire aux détenus malades poursuivis pour des faits bénins.
