L’auditorat militaire de la garnison de Beni dispose désormais d’un nouveau bâtiment qui abrite ses locaux. Le bâtiment dont la construction a été financée par la MONUSCO a été inauguré ce jeudi 30 mars.
Le projet a coûté un peu plus de 90 000 dollars américains. Le nouveau bâtiment d’un niveau compte sept bureaux, deux salles d’audience et de réunion, une salle d’archives ainsi que trois cellules de détention.
Pour l’auditeur militaire de la garnison de Beni, ce nouveau bâtiment va permettre un meilleur accueil de détenus.
«Il y aura changement en termes de capacité d’accueil de détenus. Ici, nous avons des amigos [NDLR, cachots] un peu plus vastes. Désormais, le genre sera respecté. Les detenus femmes seront séparées de detenus hommes. Et nous allons également séparer les détenus selon leur dangerosité. Les criminels les plus dangereux seront ensemble, séparés des criminels les moins dangereux», explique le lieutenant-colonel Vicky Lopombo.
L’officier militaire estime également que l’amélioration des conditions de travail des agents de l’auditorat va avoir une incidence sur leur travail quotidien.
«Les bonnes conditions de travail font que l’homme puisse travailler aisément. Et le rendement sera considérable», affirme-t-il.
Pour le chef de bureau de la MONUSCO à Beni, ce nouveau bâtiment traduit la volonté de la mission onusienne de participer( aux efforts de lutte contre l’impunité.
«Sur le volet spécifique de la justice et comme tant d’autres projets déjà mis en œuvre au profit des partenaires judiciaires de la région de Beni-Butembo-Lubero, ce projet traduit la volonté de la MONUSCO de travailler en étroite collaboration avec les autorités judiciaires nationales dans l’optique d’optimiser la lutte contre l’insécurité et garantir l’autorité de l’Etat», fait savoir Josiah Obat.
A l’en croire, les conditions de travail difficiles des acteurs de la justice entraînent des conséquences sur le rendement de la justice.
Les travaux de construction de ce bâtiment ont duré 12 mois. Ils ont été réalisés par l’entreprise «Initiative locale pour la reconstruction et le développement». La construction de ce nouveau bâtiment avait été réclamée par les autorités judiciaires après la mise en place de l’état de siège au Nord-Kivu dont les juridictions militaires s’étaient vu octroyer un nombre important de dossiers, ordinairement traités par des juridictions civiles. L’objectif était notamment d’avoir un bâtiment avec une capacité d’accueil plus importante et des locaux permettant aux magistrats de travailler dans de meilleures conditions.
Source/Radio Okapi