Le parlement de jeune dénonce le blocage par l’ONAPAC de plus de 500 tonnes de café et exige l’application de l’instruction du gouverneur de province, le directeur de l’ONAPAC dément et éclaire l’opinion sur les fausses accusations à l’endroit de son office.
Dans une lettre adressée au directeur de l’Office National de Produits Agricoles du Congo (ONAPAC) le gouverneur de la province du Nord-Kivu, le Lieutenant Général NDIMA KONGBA Constant, instruit le Directeur de l’ONAPAC de délivrer immédiatement les documents exigés dans le commerce international du Café aux exportateurs pour éviter d’aggraver les difficultés de développement économique des entreprises agricoles locales.
Dans la même lettre le Gouverneur demande aux deux parties (ONAPAC et aux exportateurs) de travailler dans les mêmes conditions, celles de payer 2% de la valeur FOB (Fees On Board) de la marchandise jusqu’au moment où le gouvernement centrale trouvera une solution durable à ce litige.
En réaction dans une interview accordée à la presse JULES MATHE émissaire du président du parlement de jeune du Nord Kivu exige l’exécution sans condition de l’instruction du gouverneur de province: « Du 10 mai aujourd’hui nous sommes le 25 il n’y a aucune application de cette lettre, quand une autorité écrit à ce subalterne d’exécuté un ordre et que l’ordre ne soit exécuté ça nous inquiète quelque part…; une tonne égale a 1.000 Kg qui fait un total de 500.000 Kg qui sont bloqués à Beni pour l’exportation alors vous voyez combien des ménages seraient entrain de souffrir seulement parce qu’il y a un service qui a si bloqué une quantité comme celle-ci« a-t-il conclu.
Contacté, le directeur de l’ONAPAC secteur de BENI précise que: « C’est l’ONAPAC qui fais la gestion des entrepôts et qui contrôle les stocks c’est seulement des gens qui ne veulent pas s’acquitter de leurs obligations vis-à-vis de l’ONAPAC qui font de bruit à l’heure où je vous parle il n’y a pas 500 tonnes de café bloqué d’ailleurs la plus part de membre de l’ASSECAF sont en ordre avec l’office »…
Ce problème qui oppose l’ONAPAC à l’Association des Exportateurs du Café (Assecaf) depuis belle lurette, avait alors été tranché par le Conseil d’État qui a donné un éclairage quant à ce, sur l’interprétation des textes y afférents. En effet, ce problème a ressurgi de nouveau depuis le 10 mai lorsque le gouverneur militaire du Nord-Kivu a saisi officiellement l’ONAPAC sur la libération immédiate de 500tonnes de Café qui seraient blôquées par l’ONAPAC Beni.
Réagissant à cela à travers une correspondance adressée au gouverneur militaire du Nord-Kivu, Guy Bompate, le directeur général de l’ONAPAC note que cela s’avère faux et que le problème réside autour du non-respect des textes légaux et règlementaires par les exportateurs des produits agricoles du Nord-Kivu. « En suivant les dispositions de l’article 5, alinéa 2 de l’arrêté ministériel n°086/CAB/MIN/AGRIPEL/2016 du 1er avril 2016 portant mesures d’exécution du décret 09/59 du 3 Décembre 2009 fixant les statuts d’un établissement public dénommé Office national du café en (ONC), stipulent « tout produit agricole destiné à l’exportation doit être couvert par un certificat de Qualité (CQ) émis par l’ONC et doit être couvert d’un certificat d’origine international (C.O.I) pour raison d’identification de son origine et pour raison de statistiques. Les exportateurs privés du café à Beni ne veulent pas se conformer aux dispositions légales et ne veulent pas payer nos prestations. C’est le nœud du problème dans ce secteur…” indique Guy Bompate.
L’autorité de l’ONAPAC renchérit en indiquant que les 2% dont le gouverneur fait allusion est tout simplement un acompte que les opérateurs économiques doivent payer pour tous les produits agricoles sous contrôle de l’ONAPAC et non sur le café seulement. “Ainsi tout opérateur qui veut bénéficier de cette dérogation de 2% en attendant l’arrêté qui va fixer les différents taux de prestation de l’ONAPAC doit impérativement accepter de le payer pour tous ces produits et le contraire oblige l’office d’appliquer les taux repris dans l’avis du conseil d’État sous Rite 033 du 10 février 2022 et cela jusqu’à nouvel ordre car ses arrêtés fixant les taux de prestation de l’ONAPAC : Café arabica 3,5 %, Café Robusta 4,5% , cacao 4% et les autres produits à 2 % n’ont jamais été abrogés” rajoute-t-il.
Signalons que l’ONAPAC est un office de l’état qui a pour objet de promouvoir la culture et le développement des débouchés intérieurs et extérieurs des produits agricole d’exportation et leurs dérivés, à cet effet il agréer les exportateurs et contrôler les négociations de ces produits avec un tarif unique sur l’ensemble du territoire national.
MUDJAID R.
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