Goma,le 12 Avril 2024 (Beninipashe) —- Les coordinations urbaines de la Société Civile – Forces Vives de Goma et de Bukavu, dans les provinces du Nord et du Sud Kivu, expriment leur regret quant au manque d’apprentissage de la communauté internationale des leçons du Génocide Rwandais, en ce qui concerne ses causes lointaines, ses prémices et ses conséquences actuelles.
Au moment de commémorer le Génocide Rwandais de 1994, trente ans après, la région des Grands Lacs africains demeure instable. Avec le soutien des pays occidentaux, notamment des États-Unis, de la Grande-Bretagne, des États membres de l’Union Européenne, en particulier la France, le gouvernement de Kigali continue de bénéficier d’un soutien tacite pour perpétrer les massacres de Congolais dans sa partie Est.
Les coordinations urbaines de la Société Civile – Forces Vives de Goma et de Bukavu condamnent la complicité qui permet à ce génocide de se poursuivre sans qu’aucune mesure ne soit prise pour arrêter le fléau qui a déjà coûté la vie à plus de 10 millions de personnes dans l’Est de la RDC.
Il est question de l’intangibilité des frontières et de l’utilité des institutions internationales et des instruments censés réguler le monde.
Les membres permanents du Conseil de Sécurité et les États-Unis, se considérant comme les gardiens du monde, devraient mettre en place des mécanismes contraignants pour forcer le Rwanda à cesser la guerre qu’il mène dans l’Est de la RD Congo.
L’agression rwandaise au Congo perdure et il est espéré que la Communauté Internationale ne se rassemblera pas dans quelques années pour célébrer les atrocités commises au Congo, tout comme elle le fait actuellement à Kigali pour commémorer les événements de 1994.
Suite à la récente visite de l’Ambassadrice des États-Unis dans la région du Kivu, où elle a visité les gorilles, un appel est lancé avec vigueur pour rappeler que le Kivu n’est pas un parc animalier. L’Est de la RDC n’est pas une réserve de biodiversité destinée au tourisme quand ses habitants pleurent leurs morts.
Il est grand temps pour ceux qui prétendent gérer les grandes institutions mondiales chargées de faire respecter le droit international d’arrêter cette aventure au goût amer, ces jeux de cache-cache au Kivu et dans l’Est de la RDC en particulier, pour satisfaire leurs intérêts économiques et stratégiques.
Pascal Nduyiri