Les usagers de la Route Nationale numéro 4, sur l’axe Mambasa centre et Niania, en province de l’Ituri courent d’énormes difficultés pendant cette période des pluies qui s’abattent jour et nuit.
C’est entre Badengaido et Epulu , en pleine réserve de faune à Okapi ( RFO) où l’on trouve des grands bourbiers qui empêchent toute circulation de plus de 200 véhicules sur cette route d’intérêt capital.
Pasacal Mumbere , chauffeur de son état , a dans une interview exclusive accordée à Beninipashe.cd ce Jeudi 30 Novembre 2023, exprimé le regret de voir une route nationale être dans cet état très impraticable.
« Nous venons de faire ici trois semaines. Je transporte des marchandises jusqu’à Isiro. Mais voici dans l’incapacité de satisfaire et ma femme et mon patron. On cherche d’entretenir l’ endroit qui ne nous permet pas de voyager . Mais quand il pleut , tout revient à zéro. C’est regrettable… Nous qui voyageons en empruntant la voix terrestre, souffrons énormément.» a-t-il dit
Et de poursuivre:
« Je porte les pommes de terre, et d’autres produits qui ne supportent pas la chaleur. Voyez vous même, ils commencent à moisir . Là c’est une grande perte. La même situation ne pas chez moi seul. Nombreux sont ici même un mois, nous manquons si les autorités voient ce calvaire ou pas. La RDC étant un pays riche, dit-on, mais quand on manque des bonnes routes, on risque de pleurer» s’est-il étonné à Beninipashe.cd
Outre les conducteurs motos et des véhicules poids lourds, les calcaires sont aussi multiples pour leurs clients.
Certains qui a avaient seulement l’argent pour leurs transports manquent même quelques choses à mettre sous la dent.
Kavira Anuarite parle de son cas.
« Je quitte la ville de Beni pour 51 ( une entité coutumière située dans le groupement Bafwambango en Ituri ) .
Mais en arrivant ici c’est comme la fin du monde. On ne mange presque pas jusqu’à notre faim. Je n’ai rien dans la poche, on dort souvent sans manger ni boire. voilà une semaine et quelques jours depuis que je suis ici. Notre voiture est déjà bloquée. On dort dans des véhicules soit en dessous des ces derniers. »
Visiblement, ces personnes qui fréquentent cette route souffre énormément. Les risques sanitaires sont aussi à souligner regrette John Muvisa, un détenteur d’une officine pharmaceutique à Kisangani rencontré à ce lieu.
« Je viens de la ville de Bunia avec les médicaments. Je vais à Kisangani. Mais en réalité les risques sanitaires sont visibles ; je déplore la qualité d’eau que nous trouvons ici: c’est une rivière dont ne sait pas sa source. Aussi, les femmes passagères devant ces hommes c’est problématique car dans les endroits pareils le sexe est pratiqué sans protection; c’est déplorable cette vie», dit ce prestataire de santé.
Notons qu’à part cette partie où plus de 200 véhicules sont stationnés, les usagers de la RN4 de Niania à Kisangani dans la province de la Tshopo, vivent le calvaire. Moins les bourbiers, les lacs artificiels se sont déjà créés sur cet axe , rendant ainsi difficile le voyage aux usagers. D’où l’appel vibrant au gouvernement de la république démocratique du Congo ( RDC) , de prendre des mesures pour réhabiliter cette route.
Elias Lwayivweka ( Envoyé spécial)