Nord-Kivu: fréquence élevée des violences sexuelles dans des camps des déplacés à Goma

L’organisation, Médecin Sans Frontières, dénonce une fréquence très élevée des violences sexuelles dans des camps situés près de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Dans un communiqué de presse rendu public ce jeudi 08 août 2024, cette organisation indique que cette conclusion, fait suite à une enquête menée dans ces camps des déplacés depuis 2023. Ces violences ne touchent pas seulement les camps, mais aussi ses alentours.

« Plus d’une jeune femme sur dix a déclaré avoir été violée dans la période couverte par l’enquête », fait savoir cette organisation qui précise que les violences physiques et psychologiques sont également fréquemment signalées.

« Parmi les femmes adultes de 20 à 44 ans, plus de 10% ont déclaré avoir été violées au cours de cinq mois précédant l’enquête, dont 17% dans certains camps. On constate également des pourcentages élevés parmi les adolescents », fait-elle remarquer.

D’après MSF, « Les conditions de vie dans les sites de déplacés restent extrêmement précaires. En fuyant le conflit au Nord-Kivu, les centaines de milliers de personnes déplacées ont perdu leurs moyens de subsistance habituels. Elles n’ont plus accès aux champs qu’elles cultivaient et sont dépendantes d’une aide alimentaire irrégulière et insuffisante, alors qu’elles subissent encore des violences quotidiennes liées au conflit en cours ».

Camille Niel, coordinatrice d’urgence pour MSF à Goma, explique par ailleurs que, « les résultats de cette enquête concordent avec le nombre extrêmement élevé de cas de violence sexuelle traités par les équipes médicales de MSF dans les différents sites de déplacés autour de Goma ».

Les victimes sont souvent violées par des hommes armés des les forêts et les champs où elles doivent se rendre pour la collecte de bois de chauffe ou de nourriture dont elles ont besoin pour nourrir leur famille. « Elles font aussi état de nombreuses violences quotidiennes commises à l’intérieur des camps. Leur précarité ainsi que celle de leurs abris de fortune, les rendent particulièrement vulnérables à ce type d’actes ».

Ainsi pour mettre terme à ce phénomène, cette organisation appelle les autorités à garantir la sécurité des sites de déplacés.

Azarias Mokonzi

By Rédaction Rédaction

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