Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix et candidat à l’élection présidentielle de décembre 2023 en République Démocratique du Congo, a fait état de sa déception après avoir obtenu seulement 39728 voix, soit 0,22 % des suffrages, selon les résultats annoncés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) le 31 décembre et confirmés par la Cour constitutionnelle le 09 janvier.
Lorsque la Haute Cour a confirmé définitivement la victoire de Tshisekedi à la présidentielle, Denis Mukwege a réagi par l’intermédiaire de ses collaborateurs sur les réseaux sociaux. Il a exprimé son respect pour la décision du peuple congolais, déclarant : « J’ai fait ma part. Le peuple en a décidé autrement, je respecte ses orientations. »
Toutefois, le fondateur de Panzi a souligné que le peuple congolais devrait assumer les conséquences de ses choix, mettant en garde contre la complaisance face à la corruption, l’injustice et l’impunité : « Mais un peuple qui se laisse corrompre, qui ne dénonce pas les injustices et qui applaudit ses bourreaux sans résister, est complice de son esclavage et devrait en assumer les conséquences », a-t-il écrit.
Denis Mukwege, qui est aussi une grande figure de la société civile en RDC et un fervent défenseur des droits de l’homme, a fait partie des dix candidats à la présidence ayant contesté les résultats provisoires de la CENI, dénonçant une « escroquerie électorale » qui aurait fait de la RDC la capitale mondiale de la fraude électorale.
Malgré sa renommée internationale et ses multiples reconnaissances au niveau mondial, notamment le Prix Nobel de la paix en 2018 et le Prix Sakharov en 2014, le docteur Mukwege a décidé de s’engager dans la politique active à la veille des élections de décembre 2023, mettant ainsi en avant son engagement pour la justice et la lutte contre la corruption dans son pays.
Pascal Nduyiri