Initialement prévu le samedi 27 mai le dialogue intergroupes armés signataires d’acte d’engagement de cessation des hostilités dans la province de l’Ituri est confirmé pour ce lundi 29 Mai 2023 à Aru, situé plus au-moins trois cents kilomètres (300km) au Nord de la ville de Bunia, chef-lieu de la province.
C’est le gouverneur militaire de l’Ituri, le Lieutenant Général Johnny Luboya N’kashama, qui l’a confirmé à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu vendredi 26 mai après qu’il ait présenté ses civilités auprès du premier ministre Jean Michel Sama Lukonde.
En effet, en prélude de ces pourparlers qui mettront au tour d’une même table, la milice CODECO, FPIC, FRPI et MAPI, des avis de la population de cette province divergent.
Pour la cause la rédaction de Beninipashe.cd, s’est entretenu avec la population de la ville de Bunia , ce samedi 27 mai 2023.
Le premier intervenant pense que, organiser les dialogues entre des groupes armés qui indécisent la province c’est une bonne chose.
Vital Tungulo, président de la communauté Akongo, réunissant les membres de la tribue Yali comme c’est de lui qu’il s’agit, déclare que le problème de l’Ituri n’est lié aux communautés, mais plutôt aux groupes armés.
« Tant mieux, je crois que ça peut être une bonne chose puisque il n’y a que des groupes armés qui sont concernés , car sont eux qui endeuilent, qui ciblent certains membres d’une certaine communauté précise . Si le gouvernement trouve que dialoguer avec les groupes armés c’est ça qui pourra nous amené la paix ça n’a jamais été un problème. Mais c’est qui nous gêne souvent c’est de créé un dialogue intercomunautaire croyant que c’est ça qui va donner solution à tout ce que nous connaissons dans nos entités » dit-il.
Certains habitants disent en outre que le dialogue intergroupes armés n’est par une vrai solution aux menaces armées que l’Ituri en général fait actuellement face. Ces patriotes congolais rencontrés au marché central de Bunia, pensent de leur côté que le gouvernement ne doit plus recourir aux dialogues car selon eux « Depuis l’organisation des dialogues pour la paix, cette dernière tant a attendue reste un rêve qui n’a jamais été concrétisé ».
Tout en restant pessimiste d’une solution favorable après ce dialogue ténu à Aru, l’un d’eux qualifie ces groupes armés des profiteurs.
« Ils sont des profiteurs, après cela ils sabotteront notre gouvernement en tuant la population civile. Je ne sais pas comment le comprendre. Où soit sont soutenus par les politiciens pour des intérêts ou comment ? » s’est-il interrogé avant de poursuivre en appelant le gouvernement d’appliquer d’autres stratégies outre que le dialogue pour mettre fin à ce cycle infernal qui ronge l’ituri.
« Souvenez-vous de Nairobi 3. Après la fin de ce diague , la situation sécuritaire s’était encore détériorée d’avantage. On avait enregistré des troubles ici à centrale Soleniama, proche de Bunia, Djugu , Mahagi Irumu, ….il ne faut plus collaborer avec ces groupes armés qui n’arrivent pas à respecter leur acte d’engagement » a martelé cet habitat de Bunia
Le dialogue intergroupes armés se tient dans l’objectif de la recherche de la paix en province de l’Ituri. Dans un communiqué rendu public Jeudi 04 Mai dernier, le gouverneur militaire de cette province sous état de siège avait sollicité l’implication des tous mes leaders communautaires pour la réussite des ces assises. Il avait également précisé que le regroupement des groupes armés MAPI, CODECO, FRPI et FPIC se faira en Ville de Bunia, en vue d’un aboutissement meilleur. ces pourparlers sont supervisés par le commandant de la 32e Région Militaire, le Général-Major Peter Cirimwami et l’appui de la MONUSCO.
Elias Lwayivweka depuis Bunia