Plus de 150.000 déplacés de Kibirizi vivent dans des conditions précaires dans leurs différents milieux de refuge. Les entités qui ont accueilli ces déplacés sont notamment, Kayna, Kirumba et Kanyabayonga.
Ces statiques ont été données par Médecin Sans Frontière (MSF) dans son communiqué publié ce mardi 14 mars 2023. Cette situation inquiète au plus haut niveau cette organisation, qui appelle les organisations humanitaires à s’activer très rapidement pour secourir à ces vulnérables.
«« 87 000 personnes déplacées étaient déjà réfugiées dans la zone de santé de Kibirizi avant de fuir à nouveau.
Durant ces six derniers mois, ces familles n’ont reçu aucune assistance médicale et humanitaire, ce qui a des conséquences sur leur état de santé : les cas de malnutrition augmentent chez les enfants et les adultes. Ces personnes manquent de biens de première nécessité et principalement de nourriture. La plupart des personnes déplacées sont hébergées au sein de la communauté qui elle-même subit les effets de la crise », peut-on lire dans ce communiqué de presse, dans lequel MSF affirme que « La majorité des structures de santé sont vides. Aucun médicament et très peu de patients puisque les soins sont payants et que les habitants n’ont pas les moyens de se soigner. Or, les besoins sanitaires sont immenses, à un moment où les cas de rougeole et de malnutrition augmente» explique Caroline Seguin, coordinatrice des opérations d’urgence pour MSF au Nord-Kivu.
Ainsi vue l’ampleur de la situation, le MSF, précise que seul son aide ne suffira pas, c’est pourquoi il demande à d’autres acteurs humanitaires de se mobiliser pour assurer d’acheminement de l’aide à cette population en difficulté, car indique MSF« Toute l’aide à destination du Nord-Kivu est focalisée sur Goma, mais pour les habitants et les déplacés de zones reculées notamment dans le territoire du sud de Lubero et la zone de santé de Kibirizi, ces familles restent livrées à elles-mêmes et ne reçoivent aucune aide».
Azarias Mokonzi